Gagnants et perdants du progrès

Il y a quelques jours, j’ai participé à un séminaire en Ecosse, une réunion a mis en évidence pourquoi les nouvelles technologies sont majoritairement blâmées. C’est qu’elles imposent systématiquement des troubles dans la société. Pour prendre un simple exemple , L’arrivée du bateau à vapeur a remplacé le voilier comme moyen de transport industriel. Les matières synthétiques sont parvenus à supplanter les bois et les métaux, etc. Un intervenant en particulier nous a fait une démonstration pour montrer le yin et le yang du progrès. Il a utilisé pour cela un objet du quotidien : le smartphone. Un objet tout-en-un qui fusionne un téléphone, une discothèque, un appareil photo et un ordinateur de poche. Le smartphone prend non seulement moins de place, propose égalementune meilleure qualité, requiert pas autant d’assemblage et requière moins de matières premières et d’énergie. a été un vrai revers pour de nombreuses entreprises bien implantées : producteurs de disques vinyles et de CD, fabricants de rouleaux de film ou de GPS. Le smartphone s’est révélé être un véritable revers pour ces domaines respectifs. Toutefois, en détrônant tous ces appareils, il a amélioré nos conditions de vie. C’est là tout le paradoxe de l’innovation ». Les innovations procurent un changement et une élévation du niveau de vie global mais confrontent en premier lieu les industries à des désagréments, engendrent leur effondrement ou les conduisent même parfois à disparaître. L’accroissement du capital n’est sensible qu’à terme ; mais à court terme néanmoins, ce sont principalement les effets catastrophiques qui apparaissent : certains ouvriers au sein de ces industries devancées se voient dépossédés de travail à cause de l’innovation. Le laitier qui perd son boulot à cause du frigo. les libraires sont les premières proies de la librairie électronique comme Amazon. Ryanair qui précarise le marché existant avec leur nouveau modèle d’entreprise. Ceux qui perdent la course à l’innovation ont surtout un regard négatif sur ces innovations. C’est ce qui explique que le progrès, en dépit de son profit incontestable, est au départ le plus souvent regardé comme une régression. Mais il ne faut pas délaisser son autre impact : la mise en place de la nouvelle technologie rend effectivement à ce que un certain nombre d’emplois soient superflus et lèse des salariés de leur boulot. Mais en même temps, la nouvelle technologie amène de nouveaux emplois et de nouveaux moyens de créer de la richesse. Voilà à quoi conduisait ce séminaire à Barcelone était en définitive celle-ci : La nouveauté est une conséquence naturelle de la destruction. Consolider les entreprises non rentables à l’aide de subventions est en ce sens stérile de consolider les industries obsolètes , car certaines sont destinées à trépasser. Les subventions colossales dépensés dans ces grands corps malades ne fait que décaler leur agonie, alors qu’elles auraient pu encourager les secteurs porteurs. Mal octroyées, les subventions troublent ce mécanisme de destruction/création.